samedi 14 mars 2020

CORONAVIRUS


Bonjour à tous!

Je vous reproduis l'essentiel de la lettre du Dr Rueff au sujet du Covid-19.

"Je souhaite, dans cette lettre, vous donner les gestes essentiels de protection, et surtout vous rappeler les principes non médicamenteux pour protéger votre système immunitaire, par l’alimentation et l’équilibre nutritionnel.
Selon les informations de chercheurs chinois, il semblerait que l’infection du coronavirus ne se présente pas comme un rhume habituel, avec le nez qui coule ou une toux avec catarrhes et crachats, mais au contraire avec une toux sèche. C’est le premier signal à bien identifier.
Mis à part les personnels de santé qui peuvent être surexposés, il n’est pas nécessaire de porter un masque dans la vie de tous les jours. Cela ne vous protégera pas du virus. En revanche, les personnes contaminées doivent en porter un.
Comme ce virus ne résiste pas à la chaleur et meurt au-dessus de 26-27°C, il est important de consommer durant la journée des boissons chaudes. L’idéal est le thé vert, aux propriétés naturellement antivirales.

Haut les mains ! Oui, mais...

Les mains sont potentiellement le premier élément de transmission. Le virus survit sur vos mains environ 10 minutes, pendant lesquelles bien de choses peuvent se passer : se frotter les yeux ou se gratter le nez, par exemple, ce qui permet ainsi au virus d’entrer dans votre gorge ! Donc, pour votre bien-être et pour celui des autres, lavez-vous les mains le plus souvent possible et désinfectez-les avec du gel hydroalcoolique ! Évitez aussi de serrer des mains et faire la bise.
Mais quand vous faites vos courses, vous touchez de multiples objets que d’autres ont touchés avant vous, et je ne parle pas de l’échange de pièces de monnaie ou de billets… Sur une surface métallique, le virus survit 12 heures environ ! Il est donc extrêmement important, lorsque vous sortez de chez vous et touchez des surfaces telles que poignées de porte, appareils ménagers, poignées et barres de soutien dans les transports publics, caddie, etc., de bien vous laver les mains et de les désinfecter avec soin.
Je vous conseille donc, quand vous faites vos courses, de porter des gants en latex à usage unique, que vous jetterez en rentrant chez vous, avant de vous laver les mains.
Et si vous avez ouvert la porte de votre domicile avec ces gants, pensez à nettoyer la poignée avec un peu de gel hydroalcoolique.
À votre domicile et sur votre lieu de travail, pensez aussi à désinfecter les objets de la vie courante : téléphone, souris, clavier, écran d’ordinateur, appareils ménagers, poignées de porte, etc.

Boostez votre système immunitaire !

Même si cette expression est contestée par les partisans d’une seule et véritable « médecine fondée sur les preuves scientifiques », j’ai constaté depuis longtemps que ceux qui avaient vraiment suivi les conseils alimentaires que je leur avais donnés[1], quelle qu’en soit la raison, me signalaient qu’ils avaient moins d’infections hivernales. On peut donc légitimement penser que leurs défenses immunitaires ont été stimulées.
Une alimentation saine et de bonne qualité est le premier bouclier anti-infectieux, parce qu’elle apporte les éléments de base dont notre système immunitaire a besoin :
  • Des vitamines et minéraux que vous trouverez dans les fruits rouges[2], fruits à coque (amandes, noix, etc.), les légumes verts et colorés en bonne quantité, les céréales complètes et les légumineuses que vous tolérez (à consommer plutôt au repas du soir), et deux à trois fois par semaine (plutôt le midi), une viande biologique de qualité, qui permet d’apporter le fer et la vitamine B12 que les régimes végétariens ont plus de mal à fournir.

  • Des acides gras et des bonnes graisses afin de réguler les rapports en oméga-6 et oméga-3[3], de nourrir nos membranes cellulaires et de mieux maîtriser les réactions inflammatoires ponctuelles ou chroniques. Pour cela, consommez régulièrement des petits poissons gras (sardines, anchois, maquereaux, etc.), ainsi que des huiles d’olive et de colza de bonne qualité.

  • Des acides aminés et des bonnes protéines, que vous trouverez en consommant régulièrement des œufs (le jaune en particulier) et un peu de viande et de poissons blancs, plutôt le midi.

Limitez vos apports en sucres, particulièrement en sucres raffinés (sucrerie, gâteaux, sodas, sirops, etc.). C’est un des fondamentaux d’une bonne immunité, car l’excès de sucre altère les capacités de défense (phagocytose) de nos globules blancs vis-à-vis de tous les agents infectieux[4].
N'oubliez pas non plus qu’une activité physique régulière, même modérée, stimule votre système immunitaire, et que le tabagisme l’affaiblit.

Les piliers nutritionnels de votre défense immunitaire

La vitamine D

Si vous n’avez jamais fait de dosage sanguin, c’est vraiment le moment. Je vous renvoie à une lettre[5] entièrement consacrée à cette vitamine, dont voici quelques extraits :
  • Les infections rhinopharyngées sont connues pour se transmettre très volontiers lors des rassemblements humains. Mais pourquoi avec prédilection en automne-hiver ? Un élément de réponse est proposé par une équipe américaine : ces médecins ont eu l’idée de rechercher un lien entre le taux sanguin de vitamine D en automne-hiver, et le risque respiratoire. Une étude en double-aveugle a été menée auprès de 198 adultes sains au cours des saisons froides 2009-2010. La corrélation s’est faite d’elle-même. Sur les 18 participants dont le taux de vitamine D s’est maintenu dans la fourchette haute, le taux d’infection virale a été de 3 cas. Chez les 180 autres, 45 % ont été atteints. Cerise sur le gâteau, les taux les plus élevés étaient associés à une affection plus courte[6].

  • La vitamine D joue un rôle essentiel pour activer l’immunité, éviter les rhumes et la grippe et en diminuer la durée. Elle accroît l’activité des macrophages (ces globules blancs qui « digèrent » les bactéries) et favorise la production de peptides anti-infectieux et de cytokines anti-inflammatoires.

  • Il existe une relation entre les variations saisonnières du statut en vitamine D d’une population, et l’incidence et la gravité des pathologies infectieuses, en particulier respiratoires.

  • Les apports en vitamine D sont inversement corrélés à la fréquence des infections respiratoires hautes. Un apport de 1200 UI/jour (30 µg/jour) conduirait à une réduction de 42 % de l’incidence de la grippe chez des écoliers japonais.

En cette période de risque de contamination, je vous conseille d’avoir pendant quelques mois un apport minimum de 2000 UI par jour, et de vérifier votre dosage sanguin en fin d’épidémie pour adapter les doses et ne pas dépasser le taux sanguin de 100 nanogrammes/ml.

Le zinc

Il est essentiel au maintien de l’immunité[7], qu’il s’agisse d’immunité humorale (il joue alors un rôle dans la synthèse des prostaglandines, donc dans la régulation de l’inflammation), ou d’immunité cellulaire, liée à la synthèse des lymphocytes T.
Il est facile de faire un dosage sanguin : le taux de zinc dans le sang total est le meilleur reflet d’un bon apport, il varie entre 61 et 129 µmol/l. Je vous conseille, en cette période, de prendre un comprimé dosé à 15 milligrammes de bisglycinate de zinc, au milieu d’un repas (à jeun, certaines personnes peuvent avoir des nausées).

La vitamine C

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je recommande de prendre pratiquement toute l’année de la vitamine C car, malheureusement, la composition nutritionnelle de nos fruits et légumes n’apporte pas toujours les quantités utiles.
Personnellement, je préfère proposer des supplémentations avec des formes dites « bio-identiques à action prolongée (AP)[8] » de vitamine C, associées à des bioflavonoïdes d’agrumes : orange, citron, citron vert, pamplemousse, tangerine, hespéridine et rutine, essentiels à une protection de la microcirculation artérielle et veineuse.
Je conseille souvent de fractionner les doses et de les répartir dans la journée, jusqu’au coucher[9], ou de diluer une poudre du même type dans un litre et demi d’eau, que l’on peut boire au fil de la journée, afin d’atteindre une dose totale journalière d’au moins 2 000 milligrammes de vitamine C.
Certains organismes acides supporteront mieux des formes moins acides dites « ester ». D’autres préconisent des formes liposolubles[10], mais il est difficile de juger des différences.

La vitamine A

Elle contribue à augmenter le nombre de globules blancs et la production d’anticorps par les lymphocytes. Elle est essentielle à la fonction barrière de la muqueuse intestinale. L’apport souhaitable est de 600 à 800 microgrammes par jour. Pour un apport optimal, consommez des carottes (bio), des épinards, de la roquette, de la laitue, du potiron, et plus généralement des légumes colorés. Le foie de veau est l’aliment le plus riche en vitamine A. Vous pouvez prendre également des capsules d’huile de foie de morue, à raison d’une à deux gélules par jour.

L’échinacée (echinacea)

Cette plante est habituellement conseillée dès le début de l’hiver pour soutenir le système immunitaire. Jusqu’en 1950 (avant l’utilisation courante des antibiotiques), elle était classiquement utilisée comme anti-infectieux. Elle soulage les douleurs de la gorge, et des méta-analyses récentes ont confirmé qu’elle réduisait d’un à deux jours les rhumes et infections hivernales.
Elle augmente la production des cellules du système immunitaire (lymphocytes et macrophages) et de l’interféron, dont le rôle est de transmettre aux autres cellules une résistance contre des infections virales.
Vous pouvez prendre de l’échinacée sous différentes formes :
  • En décoction : faites bouillir pendant 5 à 10 minutes 1 gramme de racines d’échinacée, et buvez jusqu’à 3 tasses par jour.

  • En capsules d’extraits standardisés : préférez les capsules ne renfermant que de la poudre de racines ou de parties aériennes, à raison d’au moins 1 gramme par jour.

  • En teinture-mère : prenez 30 gouttes, 3 fois par jour. Cette forme a l’avantage de pouvoir être aussi utilisée en gargarisme dans une solution contenant 20 grammes de chlorure de magnésium et 1 cuillère à soupe de vitamine C (acide ascorbique) dans un litre d’eau.

Les champignons thérapeutiques

Le shiitaké tire son nom japonais de shii, une espèce d'arbre proche du chêne.
En médecine chinoise, on dit qu'il stimule le Qi, c’est-à-dire l’énergie vitale, et active l'assimilation en relation symbolique avec la rate-pancréas.
Sa richesse en minéraux et en vitamines des groupes B, C et D en font un complément très prisé par les végétaliens.
Le maïtaké est un petit champignon brun à lamelles, qui se développe en grappes amalgamées sur les souches et les racines des arbres. Il est surnommé « le roi des champignons » et est très prisé dans la phytothérapie japonaise traditionnelle pour son action de soutien du système immunitaire.
Le reishi est un champignon ligneux qui croît sur des troncs sauvages en décomposition. Il est utilisé à des fins médicinales depuis plus de deux mille ans. Les Anciens le surnommaient « le champignon de l'immortalité ». Le reishi soutient les défenses naturelles de l'organisme.
Vous trouverez facilement ces associations de champignons dans deux complexes :
Je vous conseille d’en prendre une à trois gélules par jour, au moment des repas.

Les huiles essentielles

Je vous conseille de les utiliser :
  • soit en complément de votre lavage de main : ajoutez une goutte de chaque huile essentielle dans votre savon ;

  • soit une goutte de chaque dans une cuillère à café de miel avec quelques gouttes de citron, trois à quatre fois par jour ;

  • soit en imprégnant (une goutte suffit) un foulard que vous porterez quand vous êtes à l’extérieur. J’aime bien également en mettre sous les ailes du nez (à peine une goutte), trois à quatre fois par jour ;

  • soit dans un diffuseur, pour assainir votre habitat.

Je conseille les huiles essentielles de ravintsara, de niaouli et d’eucalyptus radiata, et je pense qu’il est judicieux de les associer.
Utilisée localement contre l’herpès, l’huile essentielle de ravintsara est considérée comme une des meilleures huiles « anti-grippe ».
Le niaouli est également antiherpétique et présente les mêmes propriétés antibactériennes et antivirales. Il est, de plus, antifongique. Attention, il est déconseillé chez toute personne présentant un cancer hormonodépendant.
L’eucalyptus radiata est plus anti-inflammatoire, antitussif, décongestionnant et bronchodilatateur. C’est surtout au moment de l’infection qu’il est très utile.
Il est déconseillé d’utiliser des huiles essentielles chez les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans. Même si ces trois huiles essentielles ne sont pas dermocaustiques, elles peuvent parfois provoquer des allergies. Je vous conseille de faire un test en mettant une goutte de chaque huile dans le creux de votre coude, afin de vous assurer que vous ne faites pas de réaction allergique.
Pour pallier cette restriction, j’aime bien conseiller ces huiles en formulations diluées dites 3D. Dans notre cas, la formulation qui nous intéresse est Anti’Vir de Phytofrance. C’est une association de niaouli, de ravintsara, de poivre de la Jamaïque, de basilic et de Tea tree, tous issus de l'agriculture biologique. Sous cette forme, les huiles essentielles ont perdu toute agressivité. Vous pouvez en prendre trois gouttes, trois fois par jour dans un peu d’eau tiède, faire un gargarisme et avaler l’eau.
.../... ces conseils ne sont bien entendu pas exhaustifs, ils peuvent évoluer, mais ce sont des conseils « a minima » pour vous protéger et protéger les autres, mais aussi pour mieux résister à un début d’infection.
N’oubliez pas, néanmoins, qu’en cas de sensation d’essoufflement, d’insuffisance respiratoire avec sécrétions importantes et sensation de noyade, il faut impérativement appeler le Samu au 15."

Prenez soin de vous♥

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